Pour cette civilisation, il y a trois dimensions du monde. Une première, terrestre, royaume des hommes, une seconde, le ciel, où règnent les divinités, et enfin une troisième, le monde souterrain, où les dieux de l’au-delà cohabitent avec les défunts.
Ces trois dimensions évoluent de manière précaire, et il est essentiel de contenir l’équilibre que l’on y trouve. Mâât, une des divinités égyptiennes, a une place de choix, car elle est la déesse en charge de la Vérité et de la Justice. C’est elle qui fait en sorte que l’équilibre soit conservé, aussi des offrandes doivent lui être présentées quotidiennement. Si l’équilibre est rompu, le chaos qui s’ensuivrait serait insupportable.
Toutefois, les Egyptiens ont déjà conscience que le monde n’est pas éternel. Mais selon leurs convictions, seuls les dieux peuvent décider du moment où le monde prendra fin. Pour ce peuple, tout comme les dieux sont les seuls à pouvoir créer le monde, ils sont aussi les seuls à détenir le pouvoir d’y mettre fin.