Signe zodiaque du scorpion
Avant la naissance du Scorpion, l’année s’est déroulée dans l’espoir dynamique, avec le Bélier, puis dans les réalisations premières, avec le Taureau ; elle a connu ensuite l’oxygénation, avec les Gémeaux, puis la germination, avec le Cancer; vint ensuite la maturité glorieuse, avec le Lion, puis les récoltes et la mise en réserve, avec la Vierge ; enfin arrivèrent l’équinoxe et le renversement des valeurs, avec la Balance. Mais après, que reste-t-il ?
Tout est à présent enseveli, et une mystérieuse renaissance couve : il faut lui faire confiance, lui accorder foi, car rien, sauf le souvenir du passé, ne prouve jamais d’une manière certaine qu’elle se produira. Il semble qu’à l’idée de ne plus voir renaître la vie qui s’est éteinte à la fin du cycle naturel, le Scorpion rassemble un maximum de forces, d’énergie, de volonté, de ressort, de puissance, pour réagir et vivre encore, vivre à tout prix, vivre dangereusement. Pour trouver son équilibre, il doit se sentir le diable au corps. Tant qu’il ne trouve pas le moyen logique de donner toutes ses forces, il affirme qu’il n’a pas vécu. Et vivre, pourtant, il ne veut que ça.
Il existe dans le psychisme du natif du Scorpion une agressivité qu’aucun signe du Zodiaque ne possède. Sous l’influence de Mars, il se révèle capable de développer une « force de frappe » que jamais son aspect extérieur ne laisserait supposer. C’est là qu’intervient Pluton qui, avec Mars, gouverne ce signe, plus sévère, mais aussi énergique que le Taureau.
Chacune de ses déterminations vient des profondeurs de ses entrailles : on ne pourrait rien y changer. Elles présentent une sorte de caractère organique, fondamental.
Le Scorpion peut changer d’aspect, sembler se modifier ; en fait il n’en fait rien : il est né ainsi, il vit ainsi.
Le natif du signe a le goût de vivre, mais de vivre avec âpreté ; la mollesse des coussins de soie ne l’attirera jamais. Cependant, il peut montrer une grande ambition et, dans ce cas, il devient capable de réalisations presque impossibles pour atteindre son but. Mais ce
but, notons-le, n’est jamais une vie de retraite passive et confortable. La lutte, pour le Scorpion, représente la vie même.
Car la vie est une lutte, et même plus encore. Pour le natif de ce signe, le désir de vivre peut s’exacerber jusqu’à l’angoisse, mais un désir de vivre vraiment, de lutter.
Ce dernier trait ira parfois jusqu’au frisson métaphysique, et le Scorpion se trouvera alors aux bords d’un infini de violence, de douleur et de joie démesurées. Tandis qu’il subit ces puissants remous, il demeure extérieurement inchangé, semblable à lui-même.
S’il rejette le refoulement, s’il se laisse aller à cet instinct qui reste son guide, le Scorpion fait preuve d’une intrépidité qui étonne les natifs de tous les autres signes : pour lui qui, cependant, aime tant la vie, le danger fait partie du quotidien, et il ne craint pas de s’y exposer fréquemment. Il n’accepterait jamais de vivre longtemps dans le calme et la sérénité.
Tout se passe comme si, en la présence effective de puissances dissolvantes, il cherchait absolument à extérioriser un supplément de vitalité.
Dans ce souci constant, il emploie tous les moyens possibles, et notamment la procréation. Il a des enfants et souhaite leur donner, même si cette mission se révèle difficile, un maximum de chances, pour les voir s’accomplir dans tous les domaines : il prend ainsi une revanche sur la vie.