Salem

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Les Sorcières de Salem :

Tout commença avec l’arrivée du révérend Samuel Parris, de sa femme, sa nièce, Abigaïl Williams, de sa fille Elizabeth et de ses deux serviteurs, John Indian et sa femme Tituba en 1692. Les deux filles adoraient la compagnie de Tituba et passaient de longues heures à écouter la servante leur raconter des histoires de son peuple et leur fredonner des chants de son île. Mais à l’insu de son maître, elle montra des tours de magies et à l’aide d’un verre et d’un blanc d’oeuf, boule de crystal improvisée, leur prédisit l’avenir. Ne pouvant garder un secret aussi important, les deux adolescentes le révélèrent aux filles du village.
Tituba rassemblait donc plusieurs fois par semaine Ann Putnam jr, fille du sergent Thomas Putnam, et sa cousine Mary Walcott, Marry Warren, servante chez John Proctor, Mercy Lewis, servante chez Thomas Putnam, Elizabeth Booth et Susannah Shelton, Sarah Churchill, qui était au service du vieux Georges Jacobs et Élizabeth Hubbard, servante chez le docteur Griggs.
Mais aux yeux des puritains, la divination était formellement interdite. On l’associait alors aux forces du Diable et à la trahison de l’Éternel. Ce n’est que lorsqu’Ablaïde vit dans son verre floter un spectre en forme de cercueil que les deux cousines comprirent qu’elles étaient en train de sombrer dans la damnation.
Alors, l’état de santé d’Élizabeth et d’Abigaïde se mit à dériver. Au début, elles avaient des crises de larmes sans raisons, ne pouvaient plus prier et lorsque leur père les grondaient, elles murmuraient des mots incompréhensibles ou émaittaient des sons comme des bêtes. Par la suite, des symptômes encore plus graves apparurent; elles eurent des convulsions, des crises de paralysie, elles suffoquaient, comme si un poids énorme leur écrasait la poitrine, elles hurlaient, couraient à quatre pattes, aboyaient et avaient des visions.
On tenta plusieurs de les questionner pour savoir qui les tourmentait ainsi car d’autres possédées venaient s’ajouter à la liste des victimes,mais personne ne réussit à savoir jusqu’au jour ou Betty (Élizabeth) réussi enfin à dire « Tituba…oh Tituba! ». Les autres tourmentées l’accusaient aussi mais il y avait deux autres sorcières: Sarah Good et Sarah Osborne. Ces deux dames avaient déjà une mauvaise réputation alors les accusations portées contre elles agravèrent encore plus leur cas.
Lors de leur procès, ces deux dernières nièrent totalement un lien possible avec Satan, mais le magistra et le public ne furent pas dupes et on les envoya toutes les deux à la prison d’Ipswich jusqu’à leur procès.
Quand vint l’interrogation de Tituba, par contre, ce fut une toute autre histoire. Voici un extrait:  » Le magistras lui demande: qui touremente ces enfants? ~ Le Diable, pour ce que je sais. ~ Avez vous déjà vu le Diable? ~ Le Diable est venu me trouver et m’a demandé de le servir pendant six ans. »
Elle confessa par la suite qu’un grand homme aux cheveux blancs, tout de noir vêtu, lui était apparu à plusieurs reprises. Il lui avait dit qu’il était Dieu, qu’elle devait croire en lui et le servir pendant six années durant et il lui donnerait plein de jolies choses. Il lui avait montré un livre dans lequel elle avait fait une marque avec du sang rouge qui n’était pas le sien. Il y avait beaucoup d’autres marques dans le livre, des rouges et des jaunes, et l’homme lui avait dit qu’il y avait celle de Sarah Good et Sarah Osborne.
Les preuves étaient irréfutable; Tituba avait bel et bien fait un pacte avec le Diable. Par la suite, d’autres tourmenteuses vinrent s’ajouter à la liste: Martha Cory, Rebecca Nurse, Sarah Cloyse,Élizabeth Protcor et une multitude d’autres.
Toutes furent jugées coupables et envoyées au tribunal de Boston pour décider de leur sort. Avant leur procès, toutes les accusées séjournaient à la prison et certaines mourraient, étant donné les conditions pénibles dans la prison: humidité, infestattion de rats, nourriture avariée, etc…
En tout, plus d’une centaine de victimes furent pendues. Plusieurs années plus tard, les autorités reconnurent leur tort et s’excusèrent auprès des familles et amis des victimes. Mais ce fut au Révérand Samuel Parris qu’on en voulu le plus. On l’accusait d’avoir engendré tous ces malheureux événements et il se retira de la communauté religieuse.
Un nouveau prêtre vint le remplacer et il tentait , avec toute la joie qu’il avait, de faire oublier aux gens de Salem cette tuerie de victimes. Avec le temps, ils finirent par oublier le tort que ces procès avaient causés et recommencèrent à vivre normalement.

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