COMMENT FAIRE POUR VOULOIR ?
Mais comment faire pour VOULOIR, quand une passion chasse l’idée raisonnable. Il faut fixer son attention sur cette idée et l’encourager, comme nous ferions pour un ami qui nagerait contre le courant. Un enfant ressent-il de la colère contre sa maman qui l’a grondé f Qu’il pense à sa bonté, à ses caresses. Un imprévoyant s’efforcera de maintenir dans sa pensée l’idée de la misère à laquelle il s’expose. Un ivrogne ne sera sauvé que s’il accepte la vérité qui lui répugne : à savoir qu’il est un ivrogne.
De même, il faut refuser de penser à ce qui nous tente… Regarde en face une idée désagréable, fais effort pour l’aimer ; au contraire refuse de regarder, d’écouter une idée qui te plaît, mais qu’il faut repousser ; voilà le secret pour être une volonté.
Le lecteur conviendra que ce secret n’a rien de transcendant. L’éducation chrétienne dispose tout de même de moyens autrement efficaces.
Dans un livre davantage connu et qui ne s’adresse plus à la petite enfance, (L’éducation de la volonté), M. Payot nous livre diverses recettes. Ces recettes sont en soi excellentes, mais il leur manque cependant cette force de pénétration et de soutien qui anime et affermit les préceptes de la pédagogie religieuse. Nous ne pensons pas que lorsqu’il s’adresse à la prime jeunesse, un programme d’éducation puisse être strictement laïque. L’enfance et la religion ont des affinités qu’il serait vain de nier. Et c’est sans doute un bien. Du point de vue moral, il manquerai toujours à celui qui n’a pas reçu, lorsqu’il était petit, une éducation religieuse, certains scrupules, certaines délicatesses, certaines nuances…
Aussi sommes-nous parfaitement d’accord avec M. A. Loisy, quand il écrit : « Instruire la jeunesse à ne rien croire, serait un chétif programme d’éducation ».
Il serait, peut-être, imprudent de vouloir recourir, pour des élèves de 5 à 12 ans, à des procédés pédagogiques tirés des sciences psychiques. Sans doute, par l’emploi de la suggestion, certains parents pourront déposer chez leurs enfants certaines empreintes, opérer même, (quoique ceci soit plus rare), des redressements du caractère. Ces procédés ne sont pas à la portée de tous les parents. D’autre part, ils sont extérieurs à l’enfant, qui les subit passivement, souvent à son insu, et sans qu’il ait à faire l’effort d’où naîtra le contentement de la victoire remportée sur soi-même.
Arrivé à un certain moment, il se produit généralement que l’adolescent renonce aux pratiques de la foi, et bientôt ne conserve à peu près rien des croyances que l’éducation religieuse s’est efforcée de lui inculquer. C’est ici qu’un éducateur averti se tournera vers les ressources que lui offrent les sciences psychiques.
Revenons à l’éducation de la volonté. Sur le principe et la nécessité de cette éducation, le professeur et l’élève seront facilement d’accord. Mais ce dernier aura un effort à faire. Comment son professeur le lui rendra-t-il attayant ? Chose facile. Qu’il mette par exemple l’élève au courant des propriétés si curieuses de la polarisation du corps humain. Voilà aussitôt l’intérêt de l’élève éveillé. Cet intérêt s’accroîtra et deviendra plus vif
quand le maître aura révélé l’existence de l’anthropoflux et l’aura mise en évidence par l’expérience de Tromelin. Le maître prouvera ensuite que la pensée est une force, au moyen de l’expérience du pendule.
Voilà des réalités tangibles qui parlent à l’esprit ! L’élève sait maintenant qu’en lui réside une force, une force mystérieuse, mais indéniable ; il peut en vérifier l’existence. Son intérêt a été mis en train, et son orgueil excité ; il est fier en effet d’être le détenteur et le maître de facultés étranges qu’il ne soupçonnait même pas. A présent, il va s’agir pour lui de les utiliser convenablement, pour des buts raisonnables et utiles. Le premier de ces buts est de se faire une volonté forte. On y parvient au moyen d’une méthode d’application générale que l’athlète utilise pour accroître ses facultés physiques, à laquelle le prédicateur a recours pour maîtriser le verbe, que l’ouvrier spécialiste emploie pour former son habileté manuelle : l’entraînement.
Ici il s’agit de se soumettre aux exercices que nous décrivons dans nos précédentes revues . Ces exercices sont faciles ; leur originalité leur confère de l’attrait ; leur efficacité est certaine ; l’élève y prendra goût facilement. Nous voilà loin des tisanes de la pédagogie officielle. Nos méthodes possèdent un dynamisme éprouvé. Nous ne prétendons pas que ce dynamisme vaille celui qui caractérise l’éducation religieuse reçue par l’enfant dont la foi est encore intacte. Mais à défaut de la foi, ou quand celle-ci est ébranlée, la pédagogie psychique est tout de même préférable à la pédagogie neutre et laïque telle que nous la connaissons ; pédagogie qui a sans doute bien des qualités, mais à qui manque la première de toutes : la vie.
Pour celui qui ne cherche pas à approfondir et se contente d’avoir simplement « des lumières » des sciences psychiques, celleS’-ci lui apparaissent sous les 8 frustes divisions suivantes :
Influence personnelle
Magnétisme
Hypnotisme
Suggestion
Télépathie
Clairvoyance
Médiumnité
Spiritisme
Nous parlerons peu de la clairvoyance et de la médiumnité, et p,as du tout du spiritisme dont les phénomènes non reconnus par la science officielle restent très discutés par la science non officielle, bien qu’à notre avis ne pouvant être mise en doute.
Dans les expériences d’hypnotisme, de suggestion, de transmission de pensée, il y a pour l’amateur, simple sujet à distraction, à amusement, tandis qu’il considère et avec quelque raison celles de magnétisme, comme relevant de la médecine.
Ce qu’on a accoutumé d’appeler l’influence personnelle reste à peu près ignoré du commun des mortels, et ce fait est assez surprenant, car l’étude de l’influence personnelle est, pour la conduite de la vie pratique, des plus intéressantes et des plus profitables.
Pour un chercheur .averti, tout cela peut se traduire en dernière analyse par un ensemble de connaissances à acquérir, de phénomènes à provoquer, d’expériences à faire, d’efforts mentaux méthodiques à réaliser, constituant un système dont la fin est le développement de la volonté et l’affirmation de la personnalité.
Mise à part faite d’individus congénitalement bien doués et qui sont l’exception, celui qui veut produire les phénomènes du magnétisme, de l’hypnotisme, de la suggestion, de la transmission de pensée, ne saurait y parvenir que par un patient entraînement, où La volonté tient la première place.
En ce qui concerne l’influence personnelle, on peut dire que la raison d’être de cette discipline est purement l’entraînement des facultés (réflexion, calme, patience, persévérance, esprit de décision, audace, mémoire, etc…) qui concourent à former chez l’être humain une volonté forte, une individualité de premier plan. C’est à ce titre que la culture de l’influence personnelle devrait, à partir d’un certain stade, figurer dans les programmes d’éducation. Nous ne nous illusionnons pas sur le sort de cette suggestion : il coulera de l’eau sous le pont avant qu’elle ne reçoive un commencement de réalisation. On n’est pas trop révolutionnaire en France, malgré les airs indépendants qu’on affiche. Or, nous ne demandons ni plus ni moins qu’une révolution dans les programmes de l’ensei-
gnement officiel. Mais cette révolution qu’il est peut être d’ailleurs difficile à l’Etat de réaliser, nous pouvons la faire chez nous, dans notre famille, au moment où il convient de la faire. Ce moment, nous l’avons dit plus haut, est celui où la vie morale de l’enfant, ou plutôt de l’adolescent, auquel on n’a pas su ou pas pu conserver intactes et s,ans fissures les croyances de ses jeunes années, va se trouver livré à un enseignement moral qui peut en soi être excellent, mais que n’anime aucun dynamisme, et dont l’idéal est dépourvu de cette force attractive qu’y met la foi religieuse pour ceux qui l’ont gardée vivace en leur c?ur.
Le présent cours ne constituerait-il qu’un manuel d’influence personnelle, c’est-à-dire au fond un manuel d’éducation mentale cela suffirait à le justifier. Il est un peu plus.
Nous avons voulu permettre au lecteur de se faire une idée correcte de ce que sont les sciences psychiques en en donnant à la fois un aperçu historique et un exposé qui tient compte des plus récentes théories. Nous avons voulu que ce livre soit également un guide élémentaire d’expérimentation. Tous y trouveront un amusement plein d’attrait ; quelques uns y découvriront peut-être leur vocation, soit dans la voie de La thérapeutique psychique, ou magnétique, soit plus prosaïquement dans celle de la présentation sur la scène des phénomènes de l’hypnotisme, de la suggestion où de la transmission de pensée. Il existe certainement des Charcot et des Donato qui s’ignorent. Nous leur donnons l’occasion de se révéler à eux-mêmes.
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