méthode psycho-thérapeutique par hypnoser

1976

Méthode psycho-thérapeutique par hypnose

La psycho-thérapie peut se définir : le traitement du corps par l’âme et de l’âme par elle-même. Alors que la méthode magnétique s’adressait aux seules maladies de l’organisme matériel, la psycho-thérapie permet en outre les cures morales. Nous ne nous attarderons point à prouver ici l’existence, la nature et le mode d’action de l’influence du corps sur l’âme ou de l’âme sur le corps ; ces faits relèvent de la psychologie pure et n’ont rien à faire avec l’hypnotisme. Toute personne, d’ailleurs, qui sait observer, a remarqué combien les idées noires avaient leur contrecoup sur notre alimentation, et combien le mauvais fonctionnement de; notre appareil digestif portait, à l’hypocondrie. La psycho-thérapeutique n’agit que par. la suggestion faite par le malade lui-même (auto-suggestion) ou par une personne étrangère au malade (étéro-suggestion). Le traitement par auto-suggestion est certainement de beaucoup le plus pratique, mais aussi le plus difficile. Bien peu, en effet, sont initiés à l’hypnotisme et
s’entraînent en vue de posséder le pouvoir nécessaire pour prendre sur leur organisme matériel l’empire susceptible d’enrayer les progrès du mal, quel qu’il soit. Pour une personne entraînée, le traitement par auto-suggestion produit de merveilleux résultats.

Par étéro-suggestion, les personnes très influençables peuvent, sans être endormies, recevoir le traitement de petits malaises: migraine ou mal de dent par exemple. Il est d’ailleurs toujours préférable de ne pas parler de la nécessité du sommeil pour l’obtention de la guérison. Beaucoup ont des préventions injustifiées contre le sommeil hypnotique, le temps et les conversations habiles de l’opérateur auront raison de ces préjugés.

Pour donner aux suggestions toute leur efficacité, il est absolument indispensable de les exprimer de façon à être comprises de ceux à qui vous vous adressez. Il n’est pas moins indispensable de faire des suggestions précises, c’est-à-dire visant chacune des manifestations douloureuses que vous désirez traiter. La tendance à la généralisation est le plus grave écueil qu’ait à redouter celui qui pratique nos méthodes ; elle peut retarder et même irrémédiablement compromettre le succès.

Sur les maladies nerveuses, la psycho-thérapie a une influence directe. Dans quelques cas même de fatigue intense, le simple sommeil suffit à procurer la guérison. Il est facile de comprendre le pourquoi et le comment de l’action de l’hypnose dans ce cas; en effet, la suggestion n’est possible et efficace qu’autant qu’il y a communication entre les centres nerveux du patient et le cerveau de l’opérateur. Il n’est donc pas, difficile de comprendre que dans l’ordre des faits relevant directement du système nerveux, elle soit susceptible de produire de merveilleux résultats. La guérison radicale des maladies accidentelles est moins du ressort de la psycho-thérapeutique qui, pour agir indirecter ment, n’en agit toutefois pas moins efficacement. On peut toujours, sinon réduire une fracture ou faire une incision par l’effort mental seul, du moins enlever la douleur de l’opère et hâter sa cure, en dirigeant invinciblement son esprit vers l’idée de guérison. Pour les autres maladies, l’action de la suggestion est mieux définie encore. Elle remplace avantageusement la plupart des médicaments. Il est généralement admis de nos jours que, à très peu d’exceptions près, la maladie a un cours normal terminé par la crise de la guérison. Dans la presque totalité des cas, notre organisme est assez fort pour expulser de lui-même les éléments morbides qui s’opposent à son hon fonctionnement. Les remèdes prescrits par les médecins n’ont d’ordiniaire qu’un but : hâter la crise naturelle. Il est évident que nous ne parlons ici que des situations ordinaires et non des cas d’extrême urgence où il faut à tout prix éviter des complications imminentes et demander sans retard à la science d’ajouter artificiellement les énergies nécessaires au triomphe de l’être physique sur la maladie, par exemple dans un cas d’hémorragie abondante. En dehors de ces situations exceptionnelles, l’hypnotisme peut avantageusement remplacer la majeure partie des médicaments. Le lecteur n’aura pas été aussi loin dans l’étude de cette science sans avoir tenté quelques-unes des expériences indiquées plus haut concernant les moyens de faire suer ou grelotter un sujet, de le rendre insensible à la douleur, etc… Il ne sera probablement pas allé toutefois aussi loin que certains médecins qui ont tenté d’obtenir par la suggestion pure des effets analogues à ceux des révulsifs, de la saignée ? nous «ntendons par ce mot l’écoulement provoqué du sang par quelque procédé qu’il soit obtenu des excitants ou des calmants, des soporifiques, des purgatifs, des vomitifs. On nous permettra de citer quelques tentatives qui concrétiseront notre pensée. A la Salpêtrière, Charcot et ses successeurs ; à Nancy,’ Bernheim et ses disciples employaient souvent l’hypnose à la place de morphine, d’opium, de rhubarbe, d’émétique, de caféine ou de bismuth. Le docteur Dumontpallier l’a employé avec succès au lieu de vésica-toires et de sangsues.

Au point de vue moral, comme au point de vue physique, l’état de santé absolue pourrait se définir l’équilibre parfait des forces que nous possédons… toutes les fois qu’une source d’énergie se développe plus qu’une autre, il y a déséquilibre, c’est-à-dire souffrance, malaise ou maladie, selon que l’ordre primitif est plus ou moins corrompu. Pour faciliter au lecteur la compréhension des quelques pages qui vont suivre, il nous sera absolument nécessaire de faire un peu d’anatomie et de physiologie morale. Dans la vie morale en effet, on trouve, s’il nous est permis de nommer ainsi ces sources d’énergie, des organes distincts, dont les objets sont absolument différents, mais qui ont tous un point commun, leur connexion étroite avec le système nerveux cérébro-spinal. Ce n’est qu’après avoir défini les facultés internes, mémoire, imagination, intelligence et volonté, et indiqué leur rôle dans la vie normale, que nous .aborderons l’exposé des troubles qui peuvent les affectei.
La mémoire est le pouvoir de se rappeler les états de conscience passés, de les reconnaître et de les localiser exactement dans le passé. L’imagination est la faculté de créer des représentations neuves et originales avec les matériaux tirés des anciennes. .L’intelligence est le pouvoir de saisir l’immatériel. La volonté enfin est la faculté qu’a l’homme d’agir d’après les lumières de la laison.

Ces simples définitions suffisent à indiquer au moins-sommairement le rôle de chacun de ces faisceaux de force dans la vie. La volonté, éclairée par l’intelligence qu’aident la mémoire et l’imagination, régit tous et chacun de nos actes. L’intelligence se manifeste soit par l’idée, soit par le jugement, soit par le raisonnement et la faculté essentiellement aveugle qu’est la volonté n’agit que sur ces données. La cause de l’ordre dans la vie morale est donc la bonne action de l’intelligence sous la direction toutefois. de la volonté. L’ordre est-il rompu? voyons d’abord si notre corps n’est pas malade, car si l’esprit a une influence marquée sur le corps, celui-ci exerce une action non moins indéniable sur l’âme. C’est ce qui justifie notre précédente affirmation. Les maladies chroniques, en effet, frappent l’imagination et affaiblissent la volonté. Si toutefois la cause du mal ne réside point dans l’organisme matériel,, examinons nos facultés morales les unes après les autres ; l’intelligence d’abord. Elle peut être atteinte dans les facultés qui lui viennent ordinairement en aide ou en elle-même. Dans le premier cas, nous noi;s trouvons soit e;i présence d’une atrophie, soit en présence d’une hypertrophie d’imagination ou de mémoire. Ramener l’une ou l’autre de ces facultés à l’état normal est d’une simplicité enfantine. Dans le sommeil, dans la veille même, pour certains sujets, il est très facile de provoquer l’amnésie ou l’hypermnésie ou développer au contraire l’imagination.

Dans le cas de maladie non provoquée, il est facile par les mêmes moyens d’obtenir d’identiques résultats. Si l’intelligence est atteinte elle-même, ses maladies peuvent être soit constitutives, soit purement morales. Les maladies constitutives congénitales comme l’idiotie, héréditaires comme la folie, ou acquises comme la neurasthénie, sont celles causées par l’inaction ou la trop grande activité des centres nerveux où l’intelligence est localisée et rentrent
donc dans la catégorie des maladies nerveuses. L’absence ou la fausseté de jugement est la seule maladie purement morale dont souffre l’intelligence. La mauvaise formation ou la mauvaise fonction des facultés adjointes, l’hypertrophie d’imagination, l’esprit excessif d’invidualisme sont les causes principales de ce défaut. Il n’est pas possible, en effet, de prononcer des jugements exacts sur le passé si la mémoire ne joue pas normalement. Si l’imagination parvient à s’affranchir du joug de la volonté, elle devient rapidement maîtresse tyrannique et prépare aux pires conséquences. L’intelligence ne perçoit plus qu’au travers de rêveries qui jouent relativement à la vérité des impressions reçues par les sens le rôle de miroir convexe ou concave. Il lui est donc matériellement impossible de juger sainement. L’exagération de l’esprit d’individualisme qui pousse ??de parti pris à ne pas penser comme les autres est aussi cause d’erreur dans cette matière. Nous nous sommes abstenus à dessein de parler de la fausseté des idées, bien qu’à l’heure actuelle on use et on abuse trop volontiers de cette expression. L’idée n’étant philosophiquement que la simple appréhension, la simple représentation d’un objet, peut revêtir certains caractères, elle peut être plus ou moins exacte, plus ou moins complète, elle ne saurait être vraie ou fausse. Le jugement nécessite la réflexion. Il est une comparaison entre deux idées et a pour but de se prononcer sur leur convenance ou leur disconvenance. Nous n’avons point non plus à prononcer le mot de sophisme, car le défaut de raisonnement n’est qu’une conséquence de celui de jugement. Comment, en effet, faire d’impeccables déductions, tant au point de vue de la forme que du fond, en prenant comme point de départ des jugements faux?

L’atrophie de la volonté, aboulie totale, progressive ou partielle, se traite elle aussi par la suggestion. Causée par le mauvais fonctionnement de l’intelligence ou par le contrecoup des maladies chroniques, elle a de bien tristes résultats. Elle est cause aussi des mauvaises habitudes. Certaines de celles-ci semblent relever autant de la vie physique que de la vie morale.-Ce sont celles qui, puisant leurs causes dans le manque de volonté, ont leur contre-coup immédiat sur l’organisme, la morphinomanie, l’ivrognerie, l’abus du tabac, par exemple. Si la volonté chez l’alcoolique, le tabagiste ou le morphinomane était réellement la
faculté maîtresse comme elle doit l’être, ces habitudes dont on déplore chaque jour les effets pernicieux seraient facilement guérissables. Il n’en est malheureusement pas toujours ainsi. Le plus souvent, pour ne pas dire toujours, ces pauvres malades, irrésistiblement entraînés par leur terrible passion, courent à la mort sans qu’il leur Loit possible de tenter d’y échapper. D’autres habitudes relèvent uniquement de la morale. Ce sont les tendances au vol ou au mensonge, les dispositions à fuir le domicile paternel, etc. Quel sera donc le rôle de l’hypnotisme au point de vue moral ? Si nous prenons l’enfant dès le commencement de sa formation, il n’aura qu’un rôle éducateur. Il développera les facultés en leur faisant suivre leur cours régulier et enrayera, dès leur apparition, les mauvaises tendances. Au cas où la première éducation aurait déjà fait son cefuvre, où les défauts se seraient manifestés déjà plusieurs fois, le rôle sera un rôle réparateur, ce sera en quelque sorte faire de l’orthopédie morale, tout cela fort simplement. L’opérateur substituera sa volonté puissante et saine à la volonté étiolée du patient. Il changera le cours de ses idées, réduira son imagination, réveillera sa mémoire suivant le cas. En un mot, il ressuscitera les facultés qui semblaient mortes et revivifiera celles qui pourraient paraître à jamais anémiées.

Que l’on considère l’étendue de son objet ou les résultats obtenus par ses pratiques, la psychothérapie est incomparablement supérieure au magnétisme. Il est rare que cinq ou six séances n’aient pas à jamais raison d’une maladie même chronique ou d’une mauvaise habitude, quelle que soit la force de ses racines. On pourrait lui reprocher toutefois d’être trop exclusive et de laisser de côté l’action calmante, au moins momentanément, du magnétisme dans certains cas.

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