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Dictionnaire des reves en ligne
Le rêveur
On ne doit, et d’ailleurs on ne peut pas interpréter un rêve sans connaître le rêveur ; qui plus est, on ne pourra parvenir sans sa collaboration à un résultat de valeur. Les grands rêves font dans une certaine mesure exception en ce que nous n’avons pas besoin de connaître la situation du rêveur qui est reflétée au moyen d’un symbolisme universel, sauf toutefois son âge et son sexe.
Hommes et femmes peuvent avoir des rêves très analogues. Mais souvent ils ne signifient pas la même chose. Ceci est d’ailleurs clair si l’on veut se rendre compte que le rêve ramène avant tout les éléments étrangers au moj, ceux qu’il ne possède pas, comme par exemple les possibilités latentes du sexe opposé.
Lorsqu’une rêveuse voit apparaître une femme inconnue, celle-ci n’est pas très étrangère à son moi féminin. Il s’agit pour la rêveuse de ce que nous appelons l’ombre, la silhouette de fond de même sexe. Mais lorsque cette image féminine inconnue apparaît dans le rêve d’un homme, elle a une tout autre signification ; c’est un être d’ « au-delà », c’est-à-dire appartenant à des couches très profondes de l’âme. Il a fait la rencontre de l’image féminine de son psychisme, l’Anima, dont l’apparition revêt une importance particulière.
A l’inverse, l’homme qui rêve d’un ami en donnera une interprétation différente que la femme qui s’est vue en rêve en compagnie d’un étranger avec lequel elle sentait exister un certain lien.
Il est nécessaire de connaître l’âge du rêveur. Car chaque étape de la vie a son problème capital qui se traduit dans les rêves. Ce qui a sa raison d’être dans le rêve d’un adolescent ne l’a plus dans celui d’un homme d’un certain âge. Lorsque ce dernier fait des rêves d’amour ou de caractère sexuel, ils peuvent en effet posséder cette signification, mais ceci n’est pas une obligation. Il peut s’agir d’un autre événement psychique, simplement traduit par le symbolisme sexuel,
Lorsqu’un enfant fait de grands rêves, c’est le signe qu’il ne se sent pas encore bien à son aise dans notre réalité quotidienne. Mais lorsque ces rêves se multiplient, ils peuvent être l’indication d’un grand danger.
L’homme et la femme qui ont dépassé le milieu de leur vie se trouvent dans la période où dominent les événements culturels ; il leur incombe, si le destin a eu la clémence de protéger et de conserver leurs acquisitions, de réaliser leur pleine personnalité après avoir rempli les obligations naturelles dans une mesure satisfaisante. Le rêve les renseigne utilement sur les progrès qu’ils accomplissent dans cette réalisation, sur le chemin parcouru en direction d’une maturité croissante. Un tel rêve sera nécessairement d’une autre catégorie qu’un rêve de jeunesse, même si son langage est analogue.
En voici un petit exemple typique : Une femme d’une quarantaine d’années était très irritée de ce que plusieurs rêves lui signifiaient de mettre un enfant au monde. Elle ajouta mélancoliquement : « Quand j’étais jeune, attendant le mariage e,t la maternité, un tel rêve aurait été pour moi un présage favorable, l’accomplissement d’un désir ardent. Lorsque j’approchais de la limite d’âge du mariage, je fis la connaissance d’un homme marié dont je souhaitais en secret avoir un enfant. Mais nous ne nous sommes même pas permis ce bonheur douloureux, et voici alors ces rêves qui n’ont plus aucun sens! » Cette femme qui a souffert mais que la vie n’a pas encore mûrie, attend toujours un enfant ; mais en fait d’enfant, il s’agit de sa maturité intérieure, d’une vie spirituelle et sentimentale qui n’a plus d’attaches avec la nature. Peut-être est-ce sa propre personnalité qui veut être enfantée dans la douleur. Un tel rêve est évidemment beaucoup plus simple à interpréter lorsqu’il s’agit d’une femme jeune. Mais un homme peut aussi avoir de tels rêves, à son grand étonnement ; c’est alors souvent un enfantement qui a rapport avec la gorge, la tête ou la poitrine.
Chaque rêveur a sa manière d’être psychologique particulière. Lorsqu’un extraverti rêve que sa vie est encore trop pauvre, le sens qu’il faut donner à son rêve est tout différent de ce qu’il serait avec un introverti, par exemple un poète qui se sent manquer d’action et d’aventures. Le monde des rêves est souvent extrêmement animé pendant que le monde des faits est pauvre, même en événements de très petite
importance. Le même rêve n’a par conséquent pas la même signification chez l’introverti que chez l’extraverti. Il est également très important que l’interprète connaisse le type fonctionnel auquel appartient le rêveur. Il comprendra alors que les rêves de fleurs, de couleurs, de femmes se rapportent chez le type « penseur » à son plan sentimental négligé et qui est resté inconscient. On comprendra également mieux, à, partir de ce schéma fonctionnel, ce que signifient les rêves souvent très crûs de ceux qu’on peut ranger dans le type intuitif, de leurs fantasmes financiers. -? Certains rêves ont leur source, ne peuvent se concevoir sans l’expérience physique, corporelle du rêveur et notamment dans ce sens, son manque d’expérience.
Il n’est pas sans importance de connaître la position sociale du rêveur. Celui-ci sera rapidement amené, pendant le commentaire de ses rêves, à parler de ses problèmes professionnels, de sa situation économique, de ses ambitions. Mais il est évident que certains rêves ne peuvent être compris qu’en fonction de sa situation sexuelle, par exemple des détails de la vie conjugale.
L’interprète possédant une certaine intuition reconnaîtra bientôt au cours de la conversation avec le rêveur ce qui importe à celui-ci, ce qui lui tient particulièrement à c?ur. C’est ainsi qu’on ne peut comprendre certains symboles provenant du domaine religieux qu’en connaissant l’attitude consciente du rêveur, sa position philosophique notamment, s’il y a lieu.
Il convient de remarquer que ce n’est pas la qualité de l’intelligence qui détermine la fréquence des rêves ; de même le fait qu’il existe des individus peu cultivés dont la vie extérieure est très simple n’est pas un argument qui permettrait à l’inconscient d’attribuer les rêves symboliques uniquement aux personnes qui ont ce qu’on appelle une certaine culture.
Par contre, l’interprétation et en particulier l’interprète devront respecter la faculté d’assimilation du rêveur. Il est également peu recommandé, lorsque l’individu n’est pas très , bien ancré dans sa conscience, de pénétrer toujours plus avant dans son inconscient au cours du traitement analytique. Un esprit peu évolué ne pourra souvent pas saisir la multitude des choses que lui apportent les rêves. Il est inondé par l’inconscient, ce qui l’expose à des troubles mentaux. ? II convient de mentionner aussi qu’au cours d’une analyse onirique
approfondie, les premiers rêves indiquent très souvent le développement du traitement ; si celui-ci est dangereux, ces rêves ne manqueront pas d’y faire allusion.
Voici également une réponse à la question : Qui doit s’occuper de l’interprétation de ses rêves ?
En tous cas pas l’enfant. Il a vraiment autre chose à faire ! Un conseiller psychologique ne devra jamais entraîner dans une analyse intensive un enfant ou une personne encore jeune, à moins que ce ne soit pour dégager la route vers les buts les plus immédiats du monde extérieur. Car le danger est surtout grand pour les enfants d’être à nouveau plongés dans l’inconscience, alors que l’une des tâches essentielles de leur jeune existence consiste justement à les en dégager. On laissera tranquillement les enfants raconter leurs rêves, on s’étonnera avec eux de ce qu’il peut y avoir là de bizarre et d’original, puis on les remettra vite au contact de la fraîcheur de leur jeune conscience.
Il en est de même de l’adolescent qui prendra rapidement connaissance du contenu de ses rêves. On ne peut évidemment pas se passer du concours des rêves si cet adolescent a des difficultés psychiques pour résoudre le problème que lui pose la vie à l’époque de son âge. Mais lors d’un traitement, on ne commencera jamais par une analyse onirique ; on débutera par la discussion de problèmes conscients, on posera des questions sur ce que la jeune fille ou le jeune homme ont vu ou pensé. Ce n’est qu’ensuite qu’on interrogera au sujet de leurs rêves. Si ceux-ci sont pâles et insignifiants, on s’en tiendra là. On commettrait une erreur de métier en insistant pour avoir des renseignements plus précis au sujet de ces rêves. Mais on pourra, à partir de ces derniers, passer à des problèmes plus actuels, aux conflits du jour. Si alors cet adolescent a des rêves normaux, on peut être certain qu’il est dans la bonne voie. A la fin de la conversation, tout comme chez les adultes d’ailleurs, on fera allusion aux buts et préoccupations des jours suivants. D’ailleurs le plus souvent, le sens des rêves qui s’est dégagé à l’analyse mènera tout naturellement vers les problèmes actuels de la vie du rêveur.
A l’adulte d’âge moyen, on demandera d’observer ses rêves plus en détail. Il ne devra pas passer sur eux rapidement. Mais ce n’est pas parce qu’il tient à s’en occuper sérieusement qu’il devra délaisser ses obligations quotidienes ; au contraire il devra encore mieux les remplir qu’auparavant pour créer un contrepoids lorsqu’il sera en présence de son inconscient.
Une suffit pas de faire ainsi la rencontre de l’inconscient ; il faut encore en accepter les enseignements. Nous reviendrons sur cet aspect de’la question.
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