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Dictionnaire des reves en ligne
Maladies et blessures
On apprend avec étonnement et non sans une certaine inquiétude en rêve que l’on est malade. On se trouve peut-être déjà à l’hôpital avec à ses côtés une personne connue qui est « également malade ». En réalité, cet autre est en bonne santé, mais on connaît ses difficultés psychiques ; on peut ainsi faire la constatation de ses propres défauts sur ce compagnon de malheur. Mais il peut se faire aussi que nous nous trouvions au milieu d’une salle d’hôpital, entourés exclusivement de malades inconnus. Alors il n’y a plus de doute qu’en nous, bien des choses sont « malades » et nécessitent des soins. On peut aussi nous préparer à une opération ; quelque chose dans notre vie psychique doit être éliminé. Une opération est alors nécessaire, au sens large de ce terme. L’idée d’éloigner un organe dangereux ou simplement en danger est alors prédominante.
Le rêveur apprend fréquemment qu’il est malade du c?ur. Ce diagnostic est presque toujours psychique. L’inconscient joua un joli tour lorsqu’il présenta un bel as de c?ur tout rouge à une rêveuse qui cherchait au microscope les causes de sa maladie. Elle ne fit alors que se rendre compte de ce qui l’inquiétait depuis si longtemps et la rendait malade. Nous sommes vexés par le diagnostic de ce médecin inconnu, qui correspond parfois à la mauvaise humeur que nous éprouvons devant l’indifférence d’un vrai médecin. Par exemple celui qui pense avoir particulièrement du chagrin et trouve les souffrances de sa vie insupportables, se voit parcourir une belle rue en rêve, sans douleurs et libre de tous soucis. C’est naturellement en rechignant qu’on accepte souvent la correction faite au niveau psychique. Il ‘est d’autre part nécessaire d’avertir sérieusement certaines personnes qu’elles se dépensent dangereusement, qu’elles gaspillent leurs forces. Elles apprennent aussi que telle rencontre apparemment insignifiante a des suites douloureuses en elles, que tel mot un peu dur prononcé par le supérieur ou l’époux les a profondément « blessées », les a « rendues malades ».
L’inconscient se passe très bien du répertoire savant des médecins. Il utilise rarement leur langage gréco-latin, ce charabia probablement nécessaire ; et pourtant son diagnostic est étonnamment sûr ; au moyen de son langage onirique particulier que le contexte, les évocations conscientes du rêveur et l’aide d’un expert arrivent à déchiffrer, il sonde clairement les causes de la souffrance psychique exprimée par le symbolisme des maladies corporelles. Ainsi un rêveur sera alité avec de la fièvre parce que, sans s’en rendre compte, il aura été entraîné par la chaleur de la passion. De même, le rêve peut utiliser l’allégorie de l’enfant qui s’est brûlé les doigts en touchant quelque chose de très chaud.
Vus sous l’angle des rêves, tous ceux qui n’ont pu digérer une dure réalité, avaler un « morceau » du destin, souffrent de l’estomac. Quelque chose n’est pas passé, où ils ont dû, rendre des aliments non digérés. Il faut alors, tout comme le ferait un vrai médecin, examiner la nature de ces aliments. Il s’agit par exemple d’une bague de fiançailles, ou des morceaux d’un certificat de licenciement déchiré dans un accès de colère, toutes choses qu’on ne veut tout simplement pas avaler.
Certaines personnes ne s’aperçoivent de la gravité de leur souffrance qu’en rêve ? leur vie quotidienne harassante les a trop longtemps empêchées de percevoir la petite doléance de leur âme, couchée sans grand espoir en la personne d’un malade et qui n’est autre qu’une partie d’elles-mêmes.
L’homme est profondément ému lorsqu’il rêve qu’il est paralysé et qu’il ne peut plus marcher ; il avait pourtant cru pouvoir surmonter rapidement tel échec de sa vie et continuer son chemin. Peut-être enfin pense-t-il à s’accorder un répit, se permet-il de rester calmement dans la douleur pour y grandir jusqu’à ce que de nouvelles portes s’ouvrent à lui.
Qu’on nous pardonne de le répéter, mais il ne faut pas interpréter les rêves de maladie textuellement. C’est surtout le cas pour le diagnostic si fréquent du cancer qui ne se rapporte pas, selon ce que prouve l’expérience, à un véritable sarcome, mais plutôt à ce crabe qui avance à reculons, qui revient sur les c’hemiiis du passé qu’il s’agit de revivre plus profondément. Ce rêve est surtout fréquent entre la quarantième et la cinquantième année de la vie1.
Le rêveur peut aussi se voir dans un sanatorium de montagne sans qu’il ait à craindre pour cette raison une atteinte par la tuberculose. La plupart des fois sa maladie du rêve se rapporte à des difficultés respiratoires psychiques ; l’organe de l’alimentation en air, c’est-à-dire en aliments spirituels, fonctionne manifestement d’une façon insuffisante. Dans cet hôpital des rêves, les médecins abandonnent parfois un malade inconnu, c’est-à-dire une partie de nous-mêmes. On était même une fois sur le point d’amener un malade dans , la morgue. C’est alors qu’on eut l’heureuse surprise de constater qu’un petit arbrisseau verdoyant sortait de l’oreiller à côté de la tête du malade, gage d’une guérison certaine.
Le dormeur est effrayé lorsqu’il lui arrive en rêve de toucher de sa main une blessure jusqu’alors inconnue, qu’il sent couler en abondance son propre sang. Il saigne sans douleur ; car la blessure était inconsciente. On sait par les récits de soldats grièvement blessés, qu’un temps assez long peut s’écouler jusqu’à ce que ceux-ci se rendent compte de la blessure par le sang qui traverse les vêtements déchirés. Les gens ne manquent pas dont l’âme a reçu les blessures les plus profondes. Ils saignent en eux-mêmes alors que parfois la fatigue, ou encore un état d’angoisse incompréhensible constituent les seuls symptômes ; leur vie est trop consciente, souvent aussi trop disciplinée et trop refoulée. Pendant ce temps ils courent les plus grands dangers à cause d’une blessure secrète.
En général les blessures des rêves, même si elles sont localisées, ne font pas mal ; car elles ne sont que des allégories pour nous signifier notre existence déchirée, notre ordre psychique atteint et blessé. Il est nécessaire que nous apprenions en rêve la nature de cette blessure pour pouvoir nous rendre compte d’une façon consciente de la gravité de la situation.
Les maladies qui apparaissent dans les rêves sont moins inquiétantes lorsque médecins et soins se trouvent à proximité. Il arrive souvent aussi que des personnes aimées ou des inconnus se trouvent là pour nous encourager. Mais il n’en est pas toujours ainsi ; les rêves contiennent quelquefois l’expression d’une grande souffrance ; tel rêveur contemplait le moignon de ses mains amputées, un peu comme ce guerrier de l’Antiquité qui, se tenant dans une position courbée, ne voulait pas comprendre qu’il perdait dangereusement son sang. Ce rêve est très défavorable. Le rêveur ne pourra
pas reprendre une activité normale d’ici une période assez longue. Ou bien encore il peut se faire qu’il y ait une ombre à laquelle on a arraché une jambe ; la partie de notre âme que ce rêve symbolise au moyen de cette silhouette amputée sera immobilisée pour un temps assez long. On est aussi très fréquemment atteint par un événement extérieur, comme par exemple cet homme qu’une jeune fille toucha d’une balle dans la hanche, à mi-chemin entre la zone génitale et celle des sentiments.
Le motif du serpent qui nous mord la cheville est vieux comme le monde. Ainsi que nous y avons déjà fait allusion, l’homme est « mordu » et empoisonné par un contenu érotique à l’endroit le moins remarqué.
Les affections oculaires sont fréquentes en rêve. Elles désignent naturellement un psychisme que les complexes limitent dans sa faculté de perception, c’est-à-dire l’impossibilité de voir correctement ce qui se passe. Il a déjà été dit que l’?il, de même la bouche, pouvaient signifier l’organe sexuel féminin. Les rêves qui concernent les maladies et les soins dentaires ont aussi souvent un sens sexuel. Les rêves de castration chez des hommes encore jeunes sont presque toujours le signe d’un mode de vie contraint et faux, le plus souvent trop introverti. Mais chez ceux qui sont parvenus dans la deuxième partie de leur vie, il semble s’agir de l’indication d’un sacrifice symbolique pour atteindre à un état d’esprit plus, élevé en partant d’un réalisme trop exclusivement viril. Il est par ailleurs clair que l’époque de ces rêves est celle d’une situation personnelle dangereuse et qui n’est pas toujours surmontée.
Il convient de mentionner ici que certains mythes religieux connaissent non seulement la castration d’un être qui remplace l’homme, comme par exemple le taureau, mais aussi le démembrement du dieu ou d’un héros qui tend vers ce qui est divin. Comme Osiris, ce qui a été sacrifié est recréé grâce à ,un miracle ; celui qui a été guéri devient guérisseur.
Les rêves de maladie parlent de la situation intérieure. Ils demandent à être considérés lorsqu’on veut conserver sa santé psychique.
Dans certains rêves de femmes, il ne s’agit pas de maladie, mais du douloureux processus de la naissance. Si c’est un homme qui se trouve dans la salle d’accouchement et qu’il a un enfant, il s’agit alors d’un accouchement viril : celui d’une idée nouvelle, d’une ?uvre, d’un acte extraordinaire.
Les rêves de guérison sont parmi les plus beaux. Ils signifient la fin d’une époque de dures souffrances ; mais ils exigent aussi, tout comme dans les recommandations à un convalescent, une période d’immobilité, une lente approche de cette vie nouvelle qui vient du fond de l’âme.
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