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Dictionnaire des reves en ligne
Le texte du rêve
Le récit du rêve constitue évidemment la base de l’interprétation. Ce texte ne doit contenir uniquement que le matériel même du rêve. Il constitue pour nous un texte premier, archaïque, de l’âme inconsciente.
Il y a des personnes qui traitent leurs rêves avec la même insouciance que les autres événements de leur existence. Mais celui qui cherche dans les rêves une réponse à sa situation doit se rappeler exactement ce qu’il a perçu pendant la nuit et non pas en faire une description approximative seulement. Car chaque élément de cette vie psychique condensée que nous appelons rêve a sa place qui lui revient et son aspect particulier ; il ne peut pas être remplacé par quelque chose d’approchant. Car ce que nous aurions devant nous ne serait pas l’original du rêve, mais une reproduction mauvaise et indistincte.
Il ne s’agissait par exemple pas simplement d’une maison devant laquelle discutaient deux hommes, mais d’un bâtiment de telle rue avec un bureau de tabac au rez-de-chaussée et un orme dépéri dans le jardin de la cour. Ce n’étaient d’ailleurs pas deux hommes quelconques, mais un jeune et un autre, bien plus âgé. Dans cet autre rêve, ce n’était pas
n’importe quelle robe qui se trouvait brusquement sur le lit, mais une très belle robe de soirée avec une petite rosé en or. On ne se trouvait pas sur un pont quelconque, mais c’était le pont de la Tamise au voisinage duquel on habitait autrefois. On n’était pas simplement malade, mais on avait une blessure en forme de lune sur la hanche… Par ailleurs, le serpent qui nous menaçait n’était pas un serpent indifférent mais un animal rouge foncé au ventre vert et à la tête bleue. La voix qui nous interpella en rêve ne nous disait pas n’importe quoi mais nous appela par notre nom en y ajoutant un mot comme « Leso » ou « Ledo ». La pièce d’Ibsen qui se jouait au théâtre n’était pas une pièce quelconque mais « Solness le Constructeur », et l’on s’étonnait en rêve de ce que cette pièce était encore moderne, surtout de l’influence qu’une jeune fille pouvait avoir sur un homme d’âge mûr.
Il faut, lorsqu’on rédige un rêve, accorder un soin spécial au petit détail, aux petits riens qui accompagnent l’action principale solidement ancrée dans la mémoire. Ce sont justement ces bagatelles qui sont les indices dévoilant le sens de faits plus importants. Il ne faut jamais oublier, lorsqu’on reproduit le rêve, que le texte de celui-ci n’est pas donné par écrit. Ce sont la volonté et la conscience qui transposent les événements muets en langage parlé ou écrit qui constitue le médium sur lequel se livre le travail d’interprétation.
II peut arriver que le narrateur du rêve possède l’ambition, déplacée dans ce cas, de façonner, de styliser le texte de son rêve et de montrer ses talents d’écrivain sur ce produit naturel qui provient de l’âme. Mais ceci nuit au rêve et à l’interprétation. C’est précisément le naturel qui confère son effet au rêve. L’interprète reconnaît souvent dès le début si un rêve a été inventé de toutes pièces, c’est-à-dire confectionné d’une façon littéraire ? bien encore que ce matériel qui condense souvent une imagination pauvre provienne en majeure partie de l’inconscient.
Il peut arriver que l’on demande au rêveur de compléter le rêve à l’aide d’associations imaginatives ; il y a souvent de grands trous entre les différentes parties du rêve. « II s’est passé quelque chose mais je ne peux pas m’en souvenir ». Si l’on veut bien se rendre compte que ce remplissage constitue également le produit d’une rêvasserie dont la source réside plus ou moins dans l’inconscient où s’agitent les problèmes essentiels, on trouvera une utilité à ces liaisons que l’on a intentionnellement provoquées chez le rêveur.
Comme on y a déjà fait allusion, le narrateur prend souvent l’initiative de faire un petit croquis pour appuyer ses dires. Ces précisions sont d’une grande utilité. On ne comprend parfois le déroulement onirique qu’après avoir pris connaissance d’un tel dessin. La facilité est encore plus grande lorsqu’un important épisode onirique est fixé par des images détaillées et colorées. Une telle illustration reproduit le rêve avec une particulière intensité ; mais le rêveur devra renoncer à tout enjolivement et faire abstraction de ses ambitions artistiques,,s’il y a lieu. Le plus modeste dessin de couleur produit alors une impression heureuse, parce qu’il constitue en même temps un don de la volonté à l’inconscient, en reconnaissance de celui du rêve.
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